Economies d'énergie dans l'habitat : les principes bio-climatiques

Lien : Documentation Alter'éco

(fiches techniques, reportages photos)

    Voici quatre bases fondamentales à la conception d'un habitat bio-climatique :

 

  • IMG_0584 leger .JPG1/  L'isolation IMG_0413.JPG

 

   Elle permet de se protéger des excès de chaleur et de froid du climat. Elle utilise des matériaux à la fois naturels et respirants, qui évitent les phénomènes de condensation. L'isolation est abordée d'une façon globale, elle prend en compte toutes les possibilités de fuites de calories : toiture, murs, sol, huisseries. Vous trouverez différents matériaux écologiques sur le marché : ouate de cellulose, laine de bois, laine de mouton, plumes de canard, paille, copeaux de bois. Ils se présenteront sous forme de rouleaux, de plaques souples ou en vrac. Leur épaisseur doit être suffisante, par exemple un habitat consommant moins de 50 kWh/m2/an comportera approximativement 20 cm de ouate de cellulose pour les murs et le sol et 30 cm en toiture ainsi que des huisseries en double vitrage isolant et volets. A titre d'exemple la majorité du bâti consomme entre 150 et 350 kWh/m2/an.

    En auto-construction, la paille est un matériau de choix. Aucune transformation industrielle n'est nécessaire à son usage, la distance entre le lieu de sa production et celui de sa mise en œuvre est le plus souvent de quelques kilomètres. C'est également en raison de ses qualités thermiques, respirantes et de son faible coût, qu'il est le matériau n°1 des auto-constructeurs.

 

mur capteur.gif 

    2/ Le captage d'énergie

   

    Les capteurs solaires thermiques permettent de couvrir jusqu'à 75% des besoins en chauffage de l'habitat et de l'eau sanitaire. Deux types de technologies sont disponibles : les capteurs plans et les capteurs à tubes sous vide. Dans les deux cas, ces capteurs servent à chauffer une masse d'eau qui circulera dans un plancher ou des murs chauffants à basse température. Ces techniques sont éprouvées, des professionnels proposent des installations représentant un investissement qui n'est pas accessible aux plus modestes d'entre nous.

    Le bioclimatisme s'adresse-t-il à une catégorie de personnes plus aisées ?

    Tout comme avec l'exemple de la paille, des solutions simples, peu coûteuses et tout aussi efficaces existent. N'oublions pas que plus une technique est complexe, plus elle nous rend dépendant. L'usure normale des pièces et des composants électroniques fabriqués en divers endroits du monde, transportés sur de très longues distances, fragilise la viabilité de ces techniques. Les crises énergétiques et climatiques nous amènent à rechercher des solutions de moindre dépendance, qui puissent être tout à la fois efficaces et mises en oeuvre localement.

   


Trois techniques répondent à ces critères :

* le capteur solaire passif, plus adapté au chauffage de l'habitat

* le chauffe-eau en thermosiphon

* le poêle à inertie et à combustion complète

 

 

3/  L'inertie DSC_4175_300.jpg

                                                                                                                                                                                                              photo : blocs de terre - voir fiches techniques

 

    Les habitats très isolés, ont un air intérieur qui va rapidement monter en température au moindre apport de chaleur. On risque la surchauffe, tant l'été lorsque le soleil frappe sur les baies vitrées, que l'hiver à l'allumage du poêle.

    Un matériau pouvant stocker et restituer lentement ces flux d'énergie, est indispensable. Cette capacité s'appelle l'inertie thermique. En général, plus un matériau est lourd, plus il a d'inertie, nous devrions donc veiller à ce qu'un habitat bien isolé comporte des murs en pierre ou pisé, des enduits épais, ou autres masses capables d'accumuler et restituer l'énergie.

    Il faut noter que l'eau, à poids égal, a quatre fois plus de capacité de stockage calorique que la terre ou le béton, d'où son usage dans bon nombre de systèmes de chauffage.

                                                                                                                                                     

 

 

ombriere maison.jpg 

    4/ La protection

    

    Une maison bien isolée, utilisant le soleil et la biomasse locale, diffusant une chaleur douce et durable par son inertie, peut aussi devenir un vrai four l'été. Pour que les capteurs solaires ne restent pas actifs à la saison chaude, plusieurs techniques peuvent être mises en place : protection végétale, volets ou débord de toit, ombrière. Il s'avère indispensable de les modéliser dès la conception des plans, car ils vont notamment influer sur la position des fenêtres, des parois vitrées.

 

 SUITE : chauffage autonome et cuisson : le solaire et la biomasse