Agri-culture

 

 

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     L'agriculture s'est dirigée depuis l'apparition du pétrole vers un système intensif et décentralisé.

     L'obstacle des distances a été aboli, tant pour le transport des denrées qui parcourent maintenant des milliers de kilomètres, avant d'arriver dans nos assiettes, que dans les champs avec des surfaces cultivées et démultipliées par agriculteur . Les territoires ont été remembrés, les haies arrachées, les fossés comblés, pour laisser la place à un machinisme toujours plus lourd et puissant. Ce mouvement s'est accompagné de la disparition massive des agriculteurs.

 

 

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    La plante sous perfusion


     L'usage des engrais chimiques, accentué après la seconde guerre mondiale, a apporté aux plantes trois éléments : azote, phosphore, potassium, sur les 28 dont a besoin leur métabolisme. Associé à la perte de l'humus, la pauvreté de cette nourriture donnée en abondance aux cultures, les ont affaiblies et rendues plus sensibles aux maladies et aux parasites.

     Le besoin de traiter apparaît alors : insecticides et fongicides deviennent indispensables à la survie des plantes. Leurs molécules, peu dégradables, interviennent dans les processus naturels et dégradent un peu plus la vie du sol, pourtant garante de sa fertilité. D'année en année, ce système se dégrade et les doses de substances toxiques s'accumulent dans la terre, l'eau et l'air.

 

 

 

 

 

    Des agriculteurs sous dépendancepulvérisation 2.jpg

 

     Par ailleurs, la baisse des cours des matières premières et le système d'aides instauré par les états, puis l'Europe, ont amené les agriculteurs à devenir totalement dépendants des subventions. Les aides faisant quasiment leur salaire, les agriculteurs n'ont d'autre choix que de cultiver les variétés végétales les plus subventionnées. La diversité des cultures anciennes est abandonnée au profit de quelques variétés sélectionnées pour leur adaptation aux techniques et traitements de l'agriculture industrielle. Inversement, avec la disparition des variétés ancestrales, nous perdons leurs capacités d'adaptation aux terroirs, leurs richesses agronomiques indispensables au maintien de la fertilité des sols ainsi que leurs innombrables qualités alimentaires nécessaires à la bonne santé des animaux et des Hommes.

 

 

    La crise alimentaire à venir

  

     La capacité des territoires à nourrir leurs habitants, est une question qui va probablement devenir fondamentale dans un proche avenir. La baisse des rendements, observée en agriculture intensive, dénote un état de dégradation avancé des qualités biologiques et physico-chimiques des terres. Par ailleurs, la crise énergétique mondiale entraîne un emballement des coûts, des transports et des produits issus du pétrole. C'est le cas des herbicides, fongicides, insecticides et plus que tout, des engrais chimiques. L'ammonitrate a la palme avec quatre tonnes de pétrole par tonne d'engrais fabriqué.

 

 

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    La nature et l'homme : des ressources insoupçonnées.

     

     La facilité apportée par les produits qui font pousser et ceux qui tuent les mauvaises herbes nous fait oublier les savoirs ancestraux. L'usage des pesticides, des engrais chimiques et des techniques de labour profond sont indissociables. Le labour en bouleversant le milieu sous-terrain, tue la vie des micro-organismes, qui sont pourtant garants de la fertilité du sol.  

    Les engrais palient artificiellement à ce manque en apportant en masse aux plantes, trois éléments chimiques (azote, potasium, phosphore) sur les 28 dont leur métabolisme a besoin. Ces carances entraînent une déficience des cultures, qui se traduit par une sensibilité accrue aux maladies et aux attaques d'insectes ravageurs. Les pesticides deviennent alors indispensables : fongicides, insecticides. Les herbicides viennent déséquilibrer un peu plus le milieu vivant en contaminant de façon durable la terre et l'eau.

    Face à ce tableau noir, des solutions existent.

    Les savoirs ancestraux représentaient pour les agriculteurs une richesse considérable, faite de gestes et de connaissances,  transmise de génération en génération jusqu'à il y a encore quelques décennies. Par ailleurs les découvertes modernes en biologie et bio-chimie nous font mieux comprendre le fonctionnement très élaboré amenant à la fertilité des sols.

    En alliant les connaissances du présent et du passé, ne pouvons-nous pas proposer un modèle d'agriculture locale, saine et auto-fertile  ?

 

 

 

 

 

Des éléments existent, découvrons les ensemble :

 

 

  •      Avec Kokopelli, cultivons la diversité par les variétés de semences anciennes : lien association Kokopelli 

 

  •     L' agriculture de conservation : les grandes cultures sans labour, associées au semis direct, permettent de maintenir le rendement en divisant par deux la quantité de fuel à l'hectare et le temps de travail. La vie du sol est restaurée. Lien : agriculture de conservation

 

 

 

  •     La culture sur buttes et le jardin sans labour, permettent un jardinage sans travail du sol, sans engrais, ni fumier, ni compost, sans aucun traitement pour une production équivalente à celle obtenue par les méthodes conventionnelles. Voir le jardin en synergie d'Emilia Hazelip

 

  •     La terra preta, issue de découvertes archéologiques en Amérique du Sud, cette technique peut rendre fertile les terres sans argile, réputées pauvres ou incultes car incapables de fixer les éléments fertiles. Lien vers le film documentaire.

 

  •      Les micro-organismes efficaces ou EM, issus de la découverte du professeur Higa qui observa la capacité de certains micro-organismes à stimuler la santé et la croissance des plantes. Ces bactéries, une fois sélectionnées, ont pu être multipliées et diffusées pour l'usage agricole, d'élevage ou de régénérescence des milieux vivants.

 

 


 

 

 

Pour aller plus loin, une conférence de Claude Bourguignon sur la vie des sols et l'agriculture industrielle :

vidéo partie 1 ,  partie 2,   partie 3,   partie 4,   partie 5,   partie 6,   partie 7

 

 

L'ensemble de ces approches nous amène à expérimenter sur l'éco-lieu d'Alter'éco un modèle que nous appelons « système d'organisations naturelles ».

Il a pour but d'être auto-fertile, c'est-à-dire de n'avoir besoin d'aucun apport extérieur à la ferme (engrais, fumure ou autre) pour assurer une production alimentaire régulière et abondante.

Il est basé sur la complémentarité et l'interaction bénéfique de différentes techniques citées plus haut.

 

Alter'éco 30 a mis en place un jardin collectif auto-géré, basé sur les principes de l'agro-écologie à haut rendement. Pour découvrir les "Jardins de la Vallée Verteé c'est ici.