Eau

Lien : Documentation Alter'éco

(fiches techniques, reportages photos)

 

 

 

Qu'avons-nous fait de notre eau?agriculteur scafandre.jpg

 

riviere polluée.jpg    L'eau, c'est la vie. Trouver une eau saine, bonne pour la santé, s'avère difficile. Plus de 80% de eaux de surface sont polluées.

    Les techniques agricoles que nous avons choisies aboutissent à une dégradation des sols et à un besoin constant de produits : pesticides et engrais chimiques, issus de l'industrie pétrochimique. L'association de ces deux facteurs provoque le lessivage des terres par les eaux de pluie qui se chargent de nombreux éléments chimiques ne pouvant se dégrader naturellement. L'activité industrielle a aussi sa part dans cet état de fait. Nous pouvons lire sur le site de l'AFFSET (Agence française de sécurité sanitaire, de l'environnement et du travail) : « Parmi les 100 000 substances chimiques recensées dans l’Union européenne, moins de 3 000 ont fait l’objet d’analyses approfondies quant à leurs propriétés dangereuses ».

    L'intoxication des êtres vivants par ces molécules est généralisée et l'Homme, dernier maillon de la chaîne alimentaire, doit déployer des efforts titanesques pour dépolluer son environnement mais également pour se soigner des effets toxiques de ces substances sur sa santé.

 

 

L'eau, bien commun de l'Humanité et des générations futures.

 

    Dans trente ans, nos enfants auront-ils la conviction que nous avons tout fait pour leur léguer un environnement sain ? Ou auront-ils l'impression d'avoir été sacrifiés pour le bonheur éphémère des deux ou trois générations précédentes  ?

    Ces questions s'étendent à l'ensemble des problématiques environnementales. Elles sont graves car elles nous renvoient à nos responsabilités face à l'Humanité de demain.

 

 

Préserver, épurer, transmettre.

 

    L'eau est un élément vital qui n'est pas inépuisable, il convient donc de la préserver. riviere 1.jpg

Son captage peut être de différentes natures : puits, forage, source mais aussi eau de pluie ou de condensation.

    Sa gestion pour l'usage agricole, industriel ou domestique, demande différents types d'infrastructures qui permettent son captage, son traitement, son acheminement puis après usage son épuration.

     Pour des lieux de vie qui se voudraient plus autonomes et donc plus économes, des systèmes utilisant la force du vent, de la vapeur ou de panneaux solaires photovoltaïques, permettent d'assurer son captage et son transport vers un lieu de stockage surélevé. Cette réserve est alors constamment disponible aux besoins domestiques.

    L'usage d'énergies gratuites, renouvelables et accessibles partout, est seule apte à assurer notre indépendance locale en terme de gestion de l'eau.

 

    L'eau de pluie est stérile et faiblement minéralisée, certaines personnes, parfois depuis plus de vingt ans, on fait le choix de la consommer. Ils ont porté attention aux conditions de stockage et souvent utilisé un système de filtration, garanti d'une eau de consommation potable : filtre à osmose inversée ou filtre à céramique et charbon actif.

    La distillation solaire est une autre technique, plus simple d'acces, qui est beaucoup utilisée en Amérique du Sud et Afrique pour obtenir de l'eau potable. On peut le construire facilement à l'échelle individuelle ou imaginer des installations collectives utilisant l'énergie de concentrateurs solaires paraboliques.

    Il est à noter que ces usages sont interdits par la réglementation Française.

 

    eau verre.jpgPréserver cette ressource, c'est aussi éliminer tous ses usages inutiles. Quoi de plus naturel que de tirer la chasse... et pourtant, cela représente 10 000 litres d'eau potable par an et par personne, utilisés pour transporter les produits de notre digestion. Imaginez l'énergie et l'argent utilisés pour la capter, la traiter, l'acheminer jusqu'à votre habitat, puis après usage, la dépolluer avant de la rejeter dans l'environnement ! Pour vous, pour votre famille, pour votre commune : combien de mètres cubes utilisés?

    Pourtant, une solution existe, individuelle mais aussi appliquée dans des immeubles modernes du Nord de l'Europe; on la voit apparaître sur des aires d'autoroute et dans des lieux touristiques : les toilettes sèches. Ce système éprouvé a une consommation en eau optimale : 0 litre. Il est simple d'utilisation et peut être facilement auto-construit.

 

     L'épuration des eaux usées a lieu, soit dans des stations d'épuration, soit pour les habitats isolés par le système fosse septique et bassin d'épandage. Ces deux systèmes ont un certain nombre de désavantages. Le premier a besoin d'une source d'énergie pour le brassage des eaux et produit des boues chargées de polluants divers, qui alimentent notre agriculture. Le second nécessite une surface d'épandage importante et demande l'incorporation au sol de dizaines de mètres de tuyau PVC, matière toxique pour l'environnement et l'humain.

    La solution naturelle pouvant répondre à toutes ces problématiques est la phyto-épuration. Elle permet d'obtenir de meilleurs résultats d'épuration pour un coût à l'installation souvent moindre et un coût de fonctionnement quasi nul. Elle ne nécessite aucune énergie extérieure et s'appuie sur l'activité épuratrice des bactéries qui s'associent au fonctionnement métabolique de plantes particulières. Son emprise au sol est moindre, ses résultats éupratoires meilleurs que les techniques conventionnelles et elle permet de réutiliser l'eau épurée pour l'arrosage ou pour la création de bassins d'agrément, eux-mêmes sources de bio-diversité.

 

    Une gestion responsable de l'eau permet de la restituer au milieu naturel dans un état qui lui permet de s'y intégrer sans lui causer aucun dérèglement.

    Dans cette optique, l'activité humaine a pour effet de transmettre l'eau d'un milieu à l'autre de participer ainsi aux échanges vitaux qui génèrent richesse et diversité du monde vivant.


Liens externes :

* les toilettes sèches

* association "eautarcie", citernes de récupération d'eau de pluie : législation et techniques

* la phytoépuration par l'association "eau vivante"

 

Documents Alter'éco :

* auto-construction de citernes par la technique du ferro-ciment

* auto-construction de phyto-épuration par la technique du ferro-ciment