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Alimentation

 

L'alimentation est notre première médecine. Plutôt que de porter notre attention sur les méfaits de l'alimentation industrielle, nous allons évoquer quelques bases nutritionnelles importantes pour un bon équilibre physiologique.

Les aliments se classent en trois grandes familles : les sucres, les graisses et les protéines.

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Les sucres ou glucides

    Ils sont dits rapides lorsqu'ils sont directement disponibles et doivent donc être brulés ou stockés rapidement par l'organisme : sucre blanc et complet, miel, sucre des fruits.

    Ils sont dénommés lents lorsque leur transformation en une forme directement utilisable par l'organisme s'étale dans le temps : pâtes, pain complet, riz,... Nous avons besoin d'une majorité de sucres lents et d'un peu de sucres rapides.

    Les aliments peuvent être classés en fonction de leur index glycémique qui indique leur rapidité d'assimilation par l'organisme. Il est préférable de favoriser les aliments à index glycémique faible (riz, pâtes, pain complets,...) à ceux à l'index glycémique fort (maïs, pain de mie, pomme de terre,...).

 


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Les graisses ou lipides

     Les lipides constituent la paroi des cellules de notre organisme, celle-ci régule les échanges et conditionne son bon fonctionnement.

   L'animal n'étant pas en début de chaîne alimentaire, ses graisses concentrent les pollutions environnementales, il convient donc de limiter la consommation de graisses animales.

   La friture est à garder pour des moments « plaisir » car la plupart des huiles se détèriorent à la chaleur et produisent des toxines (radicaux libres) qui tendent à favoriser des dégénérescences cellulaires. Seules les huiles d'olive, palme et coco restent stables, mais le bilan écologique des huiles de palme et coco est souvent très lourd.

   Les assaisonnements pourront être constitués d'huiles pressées à froid, issue d'une agriculture sans pesticides. Il est bon de veiller à la diversité des huiles et à un relatif équilibre entre les acides gras insaturés qu'elles apportent : notamment les" oméga 3" et oméga 6. Le prix des huiles est, selon leur nature très variable, pour les assaisonnements, une association ou une alternance du colza et du tournesol répond à la fois aux critères d'un bon équilibre nutritionnel et d'un coût modéré.

 

 

    Les protéines


    Nous les trouvons principalement dans dans la viande, le poisson, les oeufs et les légumineuses. Les autres aliments en contiennent souvent mais en de plus faibles quantités. Les graines germées, graines d'oléagineux, la spiruline et les algues comestibles constituent un bon apport en protéines et sont d'une richesse gustative apte à égayer vos plats.

     Pour produire une même quantité de protéines, l'élevage va utiliser huit à dix fois plus d'énergie que la culture des légumineuses. Cet aspect est à mettre en relief dans un contexte ou les énergies fossiles nécessaires à notre agriculture tendent à devenir de plus en plus rares donc chères. De plus, la viande apporte également des toxines qui demandent à être éliminées par les systèmes de nettoyage du corps et il n'est pas bon que cette sollicitation soit continuelle. Il est important de noter qu'une agriculture équilibrée doit intégrer la culture de plantes légumineuses qui vont enrichir le sol en azote. Nous sommes donc appelés à développer localement des cultures de variétés diverses bonnes pour le sol et l'alimentation humaine : pois chiches, lentilles, fèves, lupins, haricots, pois.

 

 

 

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    Vitamines sans pesticides 

   La peau des fruits et légumes traités concentre à la fois les vitamines et les résidus de pesticides. La solution est donc de choisir des produits bio ou cultivés localement selon des méthodes d'agriculture naturellement.

 

    Manger cru.

   Plus l'aliment est cuit, moins il contient de vitamines. Au delà de la traditionnelle salade et des carottes rapées, de nombreux légumes se mangent crus : choux, fenouil, betterave rouge, courgettes, épinards, etc.

Pourquoi nous en priver?

 

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    Cultiver la diversité. argousier.jpg

   En favorisant une agriculture qui développe la diversité des variétés anciennes nous pourrons bénéficier d'une alimentation variée et riche en valeur nutritive et en goût.

Imaginez qu'il existe des centaines de variétés de courges, des milliers de variétés de tomates et seulement deux ou trois à notre disposition sur les marchés. Des baies et fruits oubliés ou méconnus, très riches en vitamines, pourraient être cultivés localement ( l'argouse, le kiwaï, la grenade, le goji,...).graines-germees.jpg

 

 

    Un cocktail explosif : les graines germées. La graine est un réservoir de vitamines en attente, elle peut être conservée plus d'un an. Mise au contact de l'eau, des réactions enzymatiques vont en quelques heures produire des vitamines en masse. Une graine de céréale voit ainsi ses concentrations en vitamine C augmentée de 600%, en vitamine B2 de 300%, vitamine A de 300%, etc. De nombreuses graines germées peuvent être utilisées pour agrémenter nos salades. Les plus utilisées sont la luzerne, les lentilles, les haricots mais on peut aussi faire germer  pois chiche, carotte, blé, sarrazin, radis,... Découvrez la marche à suivre pour faire vos graine germées et jeunes pousses.

Les fruits secs peuvent également subir un processus de germination par un trempage d'un douzaine d'heures avant consommation leur composition en vitamines et enzymes en est décuplée.

 

 

    Le soleil.

    La vitamine D ne peut être synthétisée par l'organisme, seule la peau par une exposition au rayonnement ultra violet B du soleil peut la produire. Ce rayonnement particulier, sous nos latitudes, est optimal entre 12h et 14h. Il conviendrait donc d'exposer une large surface de peau au soleil durant cette période en inter-saisons : automne et printemps. L'idée étant de stocker cette viamine avant l'hivers et d'en reconstituer nos réserves après.

    Inversement, le rayonnement ultra violet A qui est optimal vers 16h n'induit pas de production de vitamine D et a plus d'effets mutagènes (dégénérescences cellulaires).

 

 

 

   sucre blanc.jpgAliments acidifiants et aliments alcalinisants


   Le pH, Potentiel Hydrogène, mesure l'acidité (pH entre 0 et 7) ou l'alcalinité (pH entre 7 et 14) d'un milieu.

L'organisme a besoin de maintenir le sang à un pH compris entre 7.32 et 7.42, soit dans un état alcalin. Certains aliments ont pour effet d'acidifier le sang, d'autres le rendent plus alcalin.

 

   Si nous consommons des aliments régulièrement et en majorité les premiers, l'organisme pour compenser ce déséquilibre vers l'acidité va puiser dans ses réserves minérales alcalinisantes. Le calcium va notamment être mobilisé à cet effet. Un état de déminéralisation chronique s'installe. Il est curieux de constater que les pays du nord, malgré leur importante consommation de lait et produits laitiers, sont touchés par un très fort taux d'ostéoporose. Inversement, les pays du sud qui en consomment peu en sont quasiment exempts.

   Il s'avère que notre alimentation dans les pays riches comporte une forte proportion d'aliments acidifiants.

   Des aliments acidifiants : viande, sucre raffiné, alcool, épices, beurre, fromage, crème fraiche, lait, blé,...

   Des aliments alcalinisants : légumes secs (pois, lentilles, fèves,...), la plupart des fruits, miel, lait maternel, amandes, de nombreux légumes, thé, café,... Le citron, la grenade, le pamplemousse ont un effet alcalinisant sur l'organisme.

   Retrouver un équilibre entre ces deux groupes consiste souvent à limiter les aliments du premier groupe.

 

 

 

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   Comme nous l'avons vu avec les statistiques sur l'ostéoporose, la consommation de produits laitiers dans les pays industrialisés semble pour le moins n'avoir aucune capacité à favoriser la calcification osseuse.

 amandes.jpg  Les mammifères, dont l'homme, sont constitués pour consommer du lait jusqu'à l'âge de trois ans, ensuite, la production de l'enzyme lactase, permettant sa bonne digestion n'est plus produite. Aussi, une proportion importante de la population est intolérante au lait. Elle s'exprime par des affections chroniques qui peuvent passer inaperçues mais ont une incidence à long terme sur la santé : rhinites, acné, douleurs articulaires et digestives. Pour exemple,  90% de la population du sud de l'Italie et 30 à 40% des Français sont intolérents au lactose.

    Regardons les grands animaux herbivores comme l'éléphant. Leur régime exclusivement végétarien les dote d'un squelette supportant plusieurs tonnes jusqu'à leur mort et ne semblent touchés par aucune déminéralisation osseuse. Il est par là étonnant d'entendre que la consommation de produits laitiers est garante de notre santé osseuse.

    Les aliments lactés, hormis le caillé, le fromage blanc et le yaourt acidifient l'organisme. D'un côté Ils apportent du calcium et de l'autre contraignent l'organisme à en mobiliser pour assurer l'équilibre de son pH.

100g de lait entier apportent 113 mg de calcium, d'autres aliments sont riches de cet élément : 100g de tofu en apporte 2.000 mg, le sésame 925 mg , l'amande 490 mg, l'épinard 104 mg, sardines 380 mg,...

 

 

 

     L'équilibre

    Ces bases sont des outils à notre service, elles nous aident à élaborer une alimentation saine, variée et joyeuse.

    Le plaisir de cuisiner et celui de manger sont inquantifiables, au delà du bonheur qu'ils procurent, ils ont  un effet  sans appel sur le moral et la santé.

 

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Liens externes :

 

La Nutrition : site de référence, par Thierry Soucard