Chauffage autonome et cuisson : le solaire et la biomasse

 

Les sources d'énergie calorique accessibles localement et ne nécessitant aucune transformation avant usage, sont le solaire passif et la biomasse.

Nous pourrions aussi citer la géothermie, les poêles à granulés, le biogaz mais ces techniques ne nous semblent pas pertinentes.

 

    Solaire pour l'habitat

    Le solaire passif est simple : un double vitrage pour piéger le rayonnement solaire, juste derrière un mur lourd de couleur sombre qui emmagasine les calories la journée pour les restituer progressivement à l'intérieur de l'habitat. Attention : pour éviter la surchauffe,ce procédé doit être protégé du rayonnement solaire d'été.

    Les dimensions de ces capteurs jouent un rôle important. Une approche simplifiée permet de mieux cerner la problématique mais l'idéal est d'utiliser un logiciel de calcul thermique adapté.

 

  solaire thermosiphon.JPG  Pour l'eau chaude

    Une autre forme de solaire passif mieux adapté à la production d'eau chaude : le thermosiphon. 

    Un cadre vitré comportant une série de tuyaux en cuivre peints en noir et isolés à l'arrière. Il accumule la chaleur du rayonnement solaire. Le liquide antigel contenu dans ces tuyaux se met en mouvement sous l'effet de la chaleur et se déplace vers le haut. Il suit le cheminement du tuyau qui sort du cadre pour entrer dans un ballon d'eau froide situé au-dessus. Le liquide chaud transmet alors ses calories à l'eau du ballon sans se mélanger à elle, il sort du ballon plus froid pour revenir vers le bas du cadre où il est à nouveau réchauffé par le rayonnement solaire et ainsi de suite. Ce procédé fonctionne seul, sans pompe de circulation ni électronique de régulation.

 

    Et les jours nuageux?poele masse 1.JPG

    La biomasse prend le relais : un poêle à bois ou un insert pourrait faire l'affaire. Mais cela pose plusieurs problèmes : de nombreuses zones géographiques ne disposent pas de forêts et globalement les ressources disponibles ne pourraient pas subvenir aux besoins de tous. De plus, l'énergie nécessaire à la mise en œuvre du bois de chauffage reste importante : gestion forestière, abattage, débardage, transport, découpe, fendage, manutention et livraison.

     La prise en compte des capacités agronomiques de nos lieux de vie devrait pouvoir permettre, dans bien des cas, la mise en place de plantes à biomasse. Ces plantes seraient associées avec d'autres cultures, notamment celles d'arbres et arbustes légumineuses.

    La grande capacité de production de ces végétaux devrait permettre d'assurer le complément énergétique nécessaire à des habitats bioclimatiques construits ou éco-rénovés.

    Pour brûler cette biomasse sèche, un moyen de chauffage efficace s'impose.

Nous avons le choix sur le marché entre des systèmes à « combustion complète » (ou « double combustion ») neufs ou d'occasion. Ils se déclinent sous différentes formes : poêle simple, poêle cuisinière, poêle bouilleur avec pompe de circulation permettant le chauffage de l'eau sanitaire et le chauffage central.

    Les partisans de l'auto-construction pourront réaliser un poêle de masse « Rocket stove » seuls ou aidés d'un accompagnateur expérimenté. Alter'éco 30 a conçu un poêle particulier pour chauffer un four à pain professionnel. Les résultats sont prometteurs et des modèles adaptés à l'habitat devraient prochainement être expérimentés.

    Les poêles auto-construits peuvent également intégrer une réserve d'eau, un four, des plaques de cuisson.

 

    Se chauffer c'est important, mais cuisiner sans gaz, sans électricité, est-ce possible?IMG_0618.JPG

    Les moyens de cuisson utilisés sont le gaz, qu'il soit de ville ou butane, et l'électricité par plaques chauffantes ou vitro céramique. Dans un habitat autonome, le couple solaire-biomasse s'impose. Les outils de cuisson solaire sont de deux types : parab 2.JPG

  • Les fours boîtes.

Isolés, ils captent le rayonnement solaire par un vitrage et permettent une cuisson lente. Ils peuvent être démontables et transportables.

  • * Les concentrateurs paraboliques.

Ils utilisent une surface réfléchissante mise en forme selon une parabole. Lorsque le concentrateur est axé sur le soleil, le rayonnement est réfléchi en une zone appelé « le foyer ». La dimension du foyer et celle de la parabole déterminent la chaleur obtenue. Elle peut aller de 200 °C à plus de 3000 °C. Une parabole adaptée permet de cuisiner tout type de plats, en toute saison et aussi vite que sur une cuisinière. Son adaptation permet de cuisiner comme au four ou comme sur un gaz.

Ce système de cuisson peut être individuel ou collectif, selon ses dimensions. Une variante consiste à utiliser la chaleur du foyer pour faire évaporer de l'eau qui est envoyée sous une légère pression dans la cuisine. Cela permet de cuire plusieurs centaines de repas par jour avec des paraboles de grande dimension.

 

Les jours sans soleil, la biomasse et votre poêle économe prendront le relais.

 

Liens pour aller plus loin :

 

Le cuiseur solaire parabolique d'Alter'éco 30

 

Rocket stove : http://www.onlogeapied.lautre.net/?p=846

 

Chauffage et chauffe eau solaire  : groupement d'achat APPER 

 

Cuiseurs solaires : association Solemyo et association bio énergie

 

Conceptions d'Alter éco : le poële économe « l'Alpaga » et le concentrateur solaire parabolique multi-usages (à venir)

 

  

Vidéos Alter'éco 30 :

 

 

Découvrez notre éco-lieu et le cuiseur solaire dans l'émission "Midi en France" de France 3

 



 construction du cuiseur solaire d'Alter'éco et  démonstration

 

 

 

Démonstration du cuiseur solaire parabolique

 


 

 

 

 

 

 suite... l'électricité